dimanche 5 septembre 2010

Loire III : Chambord


Ampleur et majesté sont les deux premiers termes qui peuvent venir à l'esprit face à ce château de la Renaissance. Premier château que fit bâtir François premier, selon ses souvenirs d'Italie dont il s'est inspiré de l'architecture, il est monument à la gloire de ce Roi. Comme le voulait François 1er.

Grande caractéristique de ce château, sa pièce maitresse pour ainsi dire est son escalier à double hélice, permettant l'entrecroisement de deux escaliers en spirale où, selon le souhait de François 1er, "on peut voir et être vu" sans systématiquement se croiser. Cet escalier est au coeur même du château, dans le centre de cette structure carrée bordée de quatre tours rondes. Une merveille selon l'époque, parfois désigné comme magique vu sa particularité.

Le voeu de grandeur prononcé lors de la construction du château nous est réitéré haut et fort, par chaque pièce il semble. Pourtant l'instigateur de la construction n'y aura passé que quelques jours. Pareillement pour Louis XIV qui s'émerveilla face à ce château. Son office premier, vu son énorme parc (le plus grand en Europe), était de servir de pavillon de chasse. C'est là où on remarque que la chasse n'avait pas le même ton qu'aujourd'hui.

Nos pas nous mènent dans l'aile de François 1er, où il avait ses appartements, ne voulant se mêler au commun des mortels habitant dans le château. On exhibe avec ostentation un anachronisme évident, un lit à baldaquins surélevés, posé sur un piédestal. Style correspondant peut-être à la cour du roi soleil avec ornement au goût renaissance. Sinon, les meubles qui nous accueillent sont parfois correspondants aux moeurs de la cour. Pliables et facilement transportables, car la cour était d'abord et avant tout nomade.

Nous happons un guide, qui nous emmène avec d'autres par des passages plus voilés, des escaliers quasiment dérobés, ceux du service. Jusque dans les entresols ou logeaient les moins éminents des personnages, ou jusque sous les combles où, même là, des appartements étaient aménagés.

Les plafonds hauts, les lieux très ouverts, le château est un véritable palais de courants d'air, même ce jour clément où nous avons visité, nous frissonnions. Les lieux, magnifiques, ont été envisagés avec peu de pragmatisme pour y vivre. Nous montons sur le toit, admirer le sommet du lieu, avec ses pièces d'ardoise clouées pour tromper l'oeil et transformer par illusion la craie tuffeau en marbre italien. Nous admirons le grand jardin et le parc, aussi loin que nos yeux portent. Et nous aproprions peut-être ainsi, dominant le paysage, un peu de la grandeur du lieu.

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